• 2016 : Les vœux des élu-e-s de l'Autre Gauche - BNC

    28 janvier 2016

    2016 : Vœux des élu-e-s de l'Autre Gauche - BNC

     

     

    « Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades, cher-e-s collègues,

    Merci à tous d’être présents ce soir. Au nom des élu-e-s et des militants de l’Autre Gauche-BNC, j’ai le plaisir de vous présenter, ainsi qu’à vos proches, nos meilleurs vœux pour cette année 2016. Des vœux solidaires et fraternels, des vœux d’espérance.

    Les vœux sont pour nous quelque chose d’important. Au-delà de leur caractère formel et de la tradition, c’est le seul moment de l’année où l’on prend le temps de se souhaiter du bonheur. Et en ces temps collectifs douloureux dans une société blessée et fracturée, c’est d’autant plus précieux.

    Nous sortons en effet d’une année très dure : attentats, état d’urgence, montée des extrêmes, rejet de l’autre, déchéance de la nationalité… Et pourtant des voix, nombreuses et fraternelles, s’élèvent aussi pour appeler à construire des alternatives car...

    Car c’est collectivement, d’une part qu’on sort de la peur

    S’il y a bien un combat à gagner cette année, c’est celui de la Paix. Alors qu’aujourd’hui le rassemblement est plus que nécessaire, nous assistons à une montée de la suspicion et la division. Le débat actuel sur la déchéance de la nationalité en est bien le sinistre exemple et fait le jeu de l’extrême-droite.

    Aller vers l’autre,  prôner la tolérance et refuser la peur sont presque des actes de de résistance aujourd’hui. Les valeurs que nous défendons, de progrès, de justice sociale et d’égalité, s’incarnent dans l’état de droit, pas dans les politiques d’exception.

    C’est aussi collectivement que nous répondrons à l’urgence sociale et humaine

    Cela passe d’abord par le respect de la valeur du travail. Ce n’est pas le démantèlement des droits des travailleurs qui parviendra à inverser la courbe du chômage ! Cela nivelle les conditions de travail et les salaires par le bas et encourage l’emploi « jetable ». Rappelons que le travail n’est pas un  « coût », il est une richesse économique et sociale.

    La criminalisation de l’activité syndicale est clairement scandaleuse ! Aussi j’ai une pensée particulière pour les 8 ouvriers de Good Year qui viennent d’être condamnés à 24 mois de prison dont 9 mois fermes. Et nous n’oublions pas ceux d’Air France. Les criminels, ce ne sont pas les syndicalistes, la violence est avant tout sociale, économique et financière.  

    Le creusement des inégalités est inadmissible dans un pays riche comme la France. Le partage des richesses se réduit au nom de la « dette », dette illégitime qui sert seulement les intérêts financiers. Et dans le monde, sombre nouvelle encore en ce mois de janvier : selon une étude de l’ONG Oxfam, les 62 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 3.6 milliards les plus pauvres !

    Ce système économique nous mène TOUS dans le mur. Et, n’oublions jamais que nous sommes intimement liés les uns aux autres, même issus de continents différents. Il est impensable de refouler des peuples qui fuient la guerre et la misère, encore moins quand leurs guerres sont aussi les nôtres, et que la misère qu’ils subissent alimente de grands intérêts capitalistes.

    C’est encore collectivement que nous ferons face à l’urgence climatique

    La COP21 marque un accord historique, 195 pays + l’Union Européenne ont réussi à s’entendre et à s’engager sur des objectifs communs. Mais, la bataille n’est pas gagnée !

    Les bonnes nouvelles nous viennent surtout des mobilisations citoyennes. Beaucoup n’ont pas attendu les engagements étatiques ou internationaux pour prendre leur part de responsabilité face à l’urgence. Localement, nous n’oublions pas les mobilisations contre les projets coûteux, contre-productifs et polluants de la centrale à gaz de Landivisiau et de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    L’enjeu climatique est avant tout un enjeu démocratique, et la pression doit être maintenue pour que les Etats respectent leurs engagements, les entreprises s’orientent vers un autre modèle économique et que les collectivités et les grandes villes montrent l’exemple ! D’ailleurs le travail accompli ensemble ici à Brest va dans le bon sens, mais il ne faut rien lâcher.

    C’est enfin collectivement que nous renforcerons la démocratie

    Regardons les choses en face, nous sommes confrontés à une défiance grandissante vis-à-vis de la politique et des élus. Et pourtant, dans des temps comme aujourd’hui, nous avons justement besoin de la politique. Pas d’une politique de « supporting », mais de remettre la politique au sens noble du terme au cœur de nos vies, de nos réalités et des débats d’idées.

    Car oui,  la politique est l’affaire de toutes et de tous ! Il n’y aura d’avenir pour notre démocratie que si nous élargissons le cercle de celles et ceux qui délibèrent et de celles et ceux qui décident.

    Nous avons quelque chose de précieux ici à Brest, c’est cette unité autour d’un projet municipal et métropolitain. Sachons la cultiver, l’entretenir, s’appuyer sur nos différences pour en faire un atout commun. J’insiste, parce qu’il me semble que nous vivons des moments collectifs compliqués : entre autres les rapports avec les équipements de quartier, la tarification sociale de l’eau, la gestion publique de la restauration collective. Ces exemples ont montré qu’il y avait des grains de sable dans notre mécanique de travail, et qu’il faut vite ensemble corriger pour bien assumer nos responsabilités dans l’intérêt des Brestoises et des Brestois.

    Pour finir, 2016 est une année importante pour le changement politique 

    C’est certes une année sans élection, mais elle sera décisive, puisqu’elle va être le temps du débat du projet présidentiel. Le bilan du gouvernement actuel fracture l’ensemble de la gauche, et crée de la colère chez les électeurs. L’annonce aujourd’hui de la démission de Christiane Taubira est bien la preuve de la dérive droitière et sécuritaire du gouvernement.

    Pour la Gauche, le chantier est important. Je parle de la Gauche qui défend la justice sociale, de celle qui appelle à la répartition des richesses, et de celle qui croit en un modèle économique qui respecte l’humain et préserve les ressources naturelles. Pour peser dans le débat, elle doit se reconstruire dans la force du rassemblement et autour d’un projet alternatif. Cela au-delà des égos et des intérêts des partis. Elle doit aussi être en capacité de se remettre en question pour dépasser ses erreurs.

    Ici à l'Autre gauche - Brest Nouvelle Citoyenneté, nous avons toujours appelé à ce rassemblement, car nous sommes convaincus que c’est la seule façon de construire une alternative politique, et surtout d’ouvrir des perspectives.  

     

    Voici cher-e-s ami-e-s les quelques mots que nous souhaitions partager avec vous en ce début d’année.

    Je vous remercie de votre présence ce soir, de votre engagement tout au long de l’année, de votre amitié. Et je vous souhaite encore une très bonne année à tous. »

     

    Patrick APPÉRÉ, président du groupe des élu-e-s de l’Autre Gauche – Brest Nouvelle Citoyenneté

     


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