• 6 juillet 2015

    Les collectivités volontaires peuvent depuis la loi Brottes de 2013 expérimenter de nouveaux dispositifs de tarification des services publics de l’eau. C’est une avancée importante pour la reconnaissance et la garantie du droit à l’eau.
    En 2013, le Conseil communautaire a su en saisir l’opportunité en validant à l'unanimité l'expérimentation d’une tarification sociale de l’eau sur notre territoire. Aussi, une proposition de dispositif doit être faite  prochainement.

    L’accès à l’eau se pose à Brest métropole avec d’autant plus d’acuité que, rappelons-le, le prix de l’eau y est élevé. Cela s’explique notamment par les investissements importants, nécessaires pour traiter correctement la ressource et sécuriser le réseau d’approvisionnement.
    Cela ne doit pas pour autant compromettre la recherche de l’équité et de la justice sociale. En effet, s’inscrire dans l’expérimentation qu’offre la loi Brottes, c’est réaffirmer la place de l’eau comme un bien commun et vital, dont l’accès est un droit qui doit être garanti à TOUS. Il s’agit aussi d’intégrer la notion de précarité hydrique dans les politiques publiques : les dépenses d’eau étant plus faibles que les dépenses d’énergie ou de loyer, on a trop tendance à ne pas la reconnaître ou même à la nier. Mais pour les ménages très démunis, il ne reste rien pour payer l’eau une fois le loyer et l’électricité payée.

    Garantir à TOUS l’accès à une eau abordable et de qualité, c’est aussi garantir la préservation de la ressource et lutter contre le gaspillage. Pour nous, l’expérimentation d’une nouvelle tarification doit aussi y apporter une réponse concrète.
    Il s’agit donc bien de mener une politique volontariste sur ce dossier, comme cela a été le cas pour le retour à une gestion publique de l’eau. Une tarification sociale ambitieuse en est le prolongement direct.

    C’est pourquoi à L’Autre Gauche - BNC nous défendons de longue date certaines solutions pour répondre à ce double enjeu : celle du recours à une tarification progressive de l’eau, la prise en compte de la composition des ménages et de leurs ressources, mais aussi l’implication citoyenne dans la gestion du service.

    Parce qu'il ne suffit pas d’afficher une solidarité de principe, il faut se donner les moyens de la mettre en œuvre de façon effective.

    Retrouvez l'ensemble du dernier numéro spécial sur l'eau ici


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  • 18 juin 2015

    Article des élus de L'Autre Gauche - Brest Nouvelle Citoyenneté paru dans la tribune du Sillage N°180 de juin 2015.

    Retrouvez l'intégralité du numéro ici et l'ensemble des articles des élus précédemment parus ici

    Soutenir le monde associatif : un engagement nécessaire

    16 à 18 millions de bénévoles, 1.8 million d'emplois, 1.3 million d’associations, 850 créations chaque année : le monde associatif n’a jamais été si fertile et si menacé à la fois.

    Après les attentats de janvier, le gouvernement a décrété une grande mobilisation pour défendre les valeurs de la République, sollicitant en particulier les acteurs associatifs. Doit-on y voir la reconnaissance appuyée de leur rôle indispensable dans de nombreuses missions que l’État ne saurait assumer seul ?

    Pas si sûr… surtout au vu des 250 000 emplois menacés d’ici 2017 selon une récente commission d’enquête parlementaire. La réduction des dépenses publiques d’une ampleur inédite, pourrait entraîner une baisse d’un tiers des financements aux associations. Avec un effort de 28 milliards d’euros imposé par le Pacte de responsabilité, les collectivités locales risquent de réduire très nettement les subventions.

    Parallèlement, les associations souffrent de plus en plus d’une vision biaisée qui tend à les instrumentaliser, les considérant comme des prestataires de services et non comme des partenaires de la transformation sociale et du développement d’un territoire. Il en va aussi de la construction de leur projet et du sens de l’engagement citoyen.

    Brest recense à elle seule 1400 associations. Le Finistère compte 26 600 emplois associatifs, soit plus que les secteurs du commerce, de l’agriculture et de la pêche réunis. Pourtant ce secteur est trop peu reconnu comme un véritable acteur de l’économie, de l’innovation et de l’attractivité du territoire. Nous profitons tous du dynamisme associatif local qu’il s’agisse de l’accès à la culture, du sport, de la défense des droits, de la solidarité, de la transition écologique ou de la préservation du patrimoine. La Métropole ne saurait faire sans.

    Veillons au maintien des financements pour consolider l’ancrage, le développement et l’emploi du monde associatif local au service de l’intérêt général.

    Soutenir le monde associatif : un engagement nécessaire


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  • 16 juin 2015

    A l'occasion de la délibération n°33 concernant la participation de la ville de Brest aux charges de fonctionnement des écoles privées, à hauteur de 820€ par élève en classes élémentaires (obligatoire), et aussi de façon facultative pour les classes maternelles.

    Étant donné le caractère non obligatoire de la subvention concernant les écoles maternelles. Le groupe des élus de L'Autre Gauche - BNC a voté contre.

    Charles Kermarec est intervenu pour justifier ce choix :

    " Monsieur le Maire, chers collègues,

    Vous le savez, à Brest Nouvelle Citoyenneté, nous sommes fermement attachés à un grand service public et laïque de l’éducation. Or à travers cette délibération nous avons le sentiment de financer la concurrence. Et c’est bien ce qui se produit, depuis plus de 55 ans avec la loi Debré, qui organise le financement des écoles privées sous contrat d’association, soit aujourd’hui près de 97% d'entre elles. A titre d’information, il en a coûté plus de 7 milliards d’euros à l’État dans le budget 2013 de l’Éducation Nationale. Tout comme cela coûte cher à l’ensemble des communes auxquelles revient le financement de fonctionnement, d'autant plus dans la période de restriction budgétaire que nous traversons.

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