• 02 décembre 2015

    Réduction de la consommation de chauffage : la précarité énergétique comme principal enjeu

    Le bâti, qu’il soit consacré à l’habitat ou aux commerces et services, représente à lui seul 45 % de la consommation énergétique nationale (soit 67 millions de tonnes équivalent pétrole). Ce qui en fait le 1er consommateur, loin devant le transport, l’industrie et l’agriculture. Cette consommation se répartit aux 2/3 pour le logement et 1/3 pour les locaux commerciaux ou de bureaux. Or, si l’on veut réduire de 50 % cette consommation d’ici 2050 comme le prévoit la Loi sur la Transition énergétique votée cet été, il faudra être déterminés dans les moyens mis en œuvre. D’autant que cette consommation énergétique couvre aussi une problématique qui touche les populations les plus en difficultés : la précarité énergétique.

    Non seulement l’état général du bâti au niveau national est une véritable « passoire énergétique », mais il précarise socialement les personnes qui y vivent. Selon une enquête nationale sur le logement réalisée en 2006, ce sont en effet plus de 3,5 millions de ménages français qui consacrent plus de 10 % de leur budget à se chauffer : soit un total de 9 millions de personnes concernées.

    La réalité brestoise

    Une étude de l’Adeupa (L'Agence d'Urbanisme de Brest-Bretagne) a relevé en mars 2014 que si certains Brestois peinent à payer leurs factures énergétiques, ceci est lié à 3 facteurs : la fragilité de leurs revenus, la faible qualité thermique de leur logement et enfin le type de chauffage qu’ils utilisent.

    Ces populations, souvent des personnes seules ou des familles monoparentales, vivent principalement dans le parc social, ou dans des quartiers dont le bâti est relativement ancien et donc peu isolé. C’est le cas notamment à Recouvrance, Lambézellec, Saint-Pierre et dans certains secteurs de Bellevue. Dans ces zones, les ménages concernés subissent une double peine, associant la faiblesse de leurs revenus à l’occupation d’un logement très peu isolé. Pour y faire face, ces derniers choisissent alors : de ne plus se chauffer, d’effectuer eux-mêmes de petits travaux souvent peu efficaces et coûteux, ou de se priver sur d’autres dépenses, la nourriture ou l’habillement principalement.

    Le bâti : une sobriété environnementale socialement nécessaire

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  • 1er décembre 2015

    La COP21 et l’urgence climatique

    La COP21 c'est quoi ? C’est la 21e conférence mondiale de l'ONU sur le climat.

    C'est qui ? Elle rassemble 195 États + l'Union européenne, soit 196 "parties" qui ont ratifié la "Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques".

    Quand ? du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.

    Ses objectifs ? Ce sommet doit aboutir à un "nouvel accord international sur le climat" dont l’objectif est de maintenir le réchauffement de la planète à 2°C d’ici la fin du siècle. Mais pour atteindre cet objectif, les membres du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) estiment que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent être réduites de 40 % à 70 % d’ici 2050.

    Quels engagements pour y parvenir ?

    En amont de la COP21, les États participants doivent rendre publique une contribution décidée à l’échelle nationale. Au 15 novembre, 154 pays ont annoncé leur contribution. En l’état, la trajectoire mondiale des émissions de GES dessinée par les contributions publiées nous situeraient en 2030 à environ 3°C de réchauffement à la fin du siècle. Les efforts sont encore loin d'être suffisants pour limiter les dégâts à 2°C.

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  • 27 novembre 2015

    Tous les spécialistes s’accordent à dire que notre planète subit de fortes perturbations au plan climatique et que notre quotidien va s’en trouver rapidement bouleversé. C’est dans ce contexte d’urgence que la France accueille du 30 novembre au 11 décembre 2015, la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Cette rencontre doit aboutir au remplacement du protocole de Kyoto par un nouvel accord international, permettant de limiter à 2°C la hausse des températures à l’horizon 2100.

    Des conséquences déjà visibles...

    Il est certain que les activités humaines ont un impact de plus en plus fort sur la planète. Nous transformons les sols, détruisons les terres arables, abattons les arbres à un rythme effréné, et ratissons les mers en prélevant une quantité colossale de vie marine... Au cours des 40 dernières années, le nombre de catastrophes naturelles a quadruplé. On a connu 5 fois plus d’ouragans, 6 fois plus d’inondations, 10 fois plus de feux de forêts… Parmi les plus chaudes années jamais enregistrées depuis plus d’un siècle, 25 l’ont été depuis 1980 ! L'urgence est incontestable.

    On assiste déjà à des pénuries agricoles et énergétiques, et les conflits causés par le manque de ressources risquent fort de s'amplifier. Les réfugiés climatiques n’auront et n'ont déjà, d’autres choix que l’exil, ne pouvant plus rester dans leurs régions natales, parce que leur environnement n'est ou ne sera plus viable dans un avenir proche. Ces bouleversements climatiques et environnementaux laissent présager la plus grande catastrophe humaine et écologique que l'homme ait connue.

    Urgence climatique et démocratique

    Si nous utilisons toutes les ressources du sol jusqu'à épuisement, le réchauffement serait de 9°C. Pour atteindre au contraire le seuil de sécurité qui se situe à 1.5°C, il nous faut laisser 80 % des ressources fossiles dans le sol.

    Selon certaines prévisions, il resterait sous nos pieds 50 ans de pétrole, 60 ans de gaz et 110 ans de charbon... Or, aujourd'hui, les combustibles fossiles (32 % pétrole, 27 % charbon et 21 % gaz) fournissent toujours 80 % de l'énergie mondiale. Et 80 % de cette énergie mondiale est consommée par 20 % de la population !

    C'est donc bien le système économique extractiviste et productiviste qui est en cause. Sachant que les premières victimes de ces phénomènes seront et sont déjà les populations les plus pauvres à l'échelle mondiale et les plus précaires à l'échelle de notre pays, nous sommes face à un enjeu démocratique mondial sans précédent.

     Édito Journal Spécial CLIMAT : La transition écologique : un défi démocratique

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