• 10 décembre 2015

    Le 1er tour des élections régionales montre la défiance qui persiste entre les électeurs et les partis politiques. L’abstention est importante et l’exaspération est grande. Ceci bien entendu dans un contexte lourd : une crise écologique sans précédent, une accentuation des injustices sociales, une situation internationale détériorée, auxquelles s'ajoutent les attentats du 13 novembre qui alimentent peurs et fantasmes.

    L’élection en Bretagne montre que seul le rassemblement d’une gauche de progrès autour d’un projet politique clair permettrait l’avènement d’un résultat crédible. Pour l’Autre Gauche-BNC, nous avions indiqué que ce manque d’unité de la gauche porteuse de transformation sociale et écologique risquait de conduire à des candidatures de témoignage. Les résultats hélas, nous donnent raison.

    C’est pourquoi nous lançons dès à présent un appel à tous ceux qui souhaitent se rassembler pour participer à l’élaboration d’un véritable projet politique solidaire et fraternel. L’objectif est de pouvoir offrir enfin une alternative, un programme crédible de sortie de crise, et qui réponde efficacement aux enjeux économiques, sociaux, écologiques et démocratiques.

    Pour le 2nd tour, l’Autre Gauche Brest Nouvelle Citoyenneté appelle toutes celles et ceux qui partagent nos idées, à se mobiliser et à voter activement pour battre la droite et l’extrême droite. Leurs objectifs sont d'aller encore plus loin dans l'austérité, la réduction des services publics et des moyens accordés au monde associatif, et pousseraient notre région à la régression sociale.

     


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  • 04 décembre 2015Gestion des déchets : Trois questions à Roselyne FILIPE

     

    Roselyne FILIPE, membre de l'Autre Gauche-BNC et vice-présidente de Brest Métropole en charge de la Gestion durable des déchets

     

    Peux-tu nous faire un état des lieux de la gestion des déchets à Brest Métropole ? Quelles sont les évolutions ?

    Il y a plusieurs volets dans la gestion des déchets : le volet écologique bien sûr, mais aussi le volet économique (coût des déchets pour la collectivité, économie circulaire, économie sociale et solidaire). À cela s’ajoute la mobilisation citoyenne, primordiale et transversale.

    Le service des déchets est le premier service rendu aux habitants et il est très vaste : il va de la collecte aux déchèteries, en passant par la sensibilisation et le tri. Mais c’est aussi le ré-emploi (recycleries) et la lutte contre le gaspillage alimentaire. Sans oublier le développement du réseau de chaleur.

    Le bilan des dernières années est encourageant : entre 2009 et 2013 les déchets produits ont diminué de 8.5 %, soit plus de 30 kg en moins par habitant sur 5 ans. La métropole fait globalement mieux que les moyennes nationales, hormis sur le verre. Le « taux de refus » c’est-à-dire les erreurs de tri, a baissé également ces dernières années, même s’il reste encore élevé et qu’il faut poursuivre le travail. Un point très positif c’est la dynamique des habitants et les initiatives associatives qui sont fortes ici : par exemple plus de 10 000 foyers compostent leurs déchets !

    C’est tout cela qui a permis à Brest métropole d’obtenir le label "Zéro déchets zéro gaspillage" fin 2014, de l’ADEME1 et du Ministère de l’Écologie et du Développement durable.

    Les chiffres la métropole brestoise en 2014

    Ordures ménagères

    229 kg/habitant                    224kg/habitant - Finistère 2013                                             268 kg/habitant - France 2013

    Déchets recyclables (carton, plastiques, métal...)

    61 kg/habitant                        43kg/habitant - Finistère 2013 47 kg/habitant - France 2013

    Verre

    29 kg/habitant                     38kg/habitant - Finistère 2013                                               29 kg/habitant - France 2013

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  • 03 décembre 2015

    Très exposé aux aléas et aux catastrophes du climat, le système alimentaire contribue aussi largement à son dérèglement.

    COP 21 : Des enjeux de taille pour la sécurité alimentaire mondiale

    Le GIEC craint une baisse des rendements des principales cultures nourricières mondiales (blé, maïs, riz) de 2 % tous les 10 ans en cas d’échec des négociations et des engagements. Les zones plus touchées par les pertes de récolte seront aussi les plus peuplées et les plus pauvres : Afrique, Amérique latine et Asie. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), 1.5 milliards de personnes au minimum souffriront de la faim d’ici la fin du siècle (900 000 personnes actuellement) si les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont maintenues à leur niveau actuel.

    Déjà un tiers des terres arables sont dégradées et les pressions sur les ressources atteignent des niveaux insoutenables. En Afrique, deux tiers des terres cultivées aujourd'hui pourraient devenir impropres demain. Les zones tempérées sont moins touchées, mais l’aggravation des bouleversements climatiques va empirer les phénomènes de sécheresse, de désertification, de remontées d’eau salée dans les deltas, la hausse des précipitations, les cyclones, les inondations…

    Les bouleversements climatiques et écologiques ont une incidence très forte sur les prix des denrées donc sur l’accès à la nourriture.

    Au-delà des accords d’engagements de la COP21, c’est donc la façon de produire et de se nourrir qu’il faut changer.

    Un modèle agricole qui participe au réchauffement

    De la production à la consommation, l’alimentation représente entre un quart et un tiers des émissions de GES liées à l’activité humaine.

    Les émissions agricoles ont presque doublé en 50 ans ! Et selon la FAO, si rien n'est fait, elles peuvent encore augmenter d’au moins 30 % d’ici 2050.

    C’est surtout la production de viande qui est la première sur le banc des accusés pour son émission de méthane, d’autant plus que sa surconsommation s’étend aujourd’hui dans les pays du Sud. L’élevage à lui seul représente 14.5 % des émissions mondiales de GES (émissions directes et indirectes : digestion des animaux, lisiers et cultures destinées à l’alimentation du bétail). En plus, il faut considérer toutes les émissions polluantes dues à la transformation des produits, à leur transport, au suremballage….

    La production agro-industrielle étant mondialisée, nos assiettes ici sont liées à des impacts à l'autre bout du monde. Un exemple parmi tant d’autres : porcs et volailles bretonnes sont en partie nourris au soja brésilien. Cela participe à la destruction de la forêt amazonienne, la culture du soja étant elle-même responsable de 18 % des GES en Argentine et au Brésil…

    L’épuisement des ressources (eau, énergie, sols, forêts) qu’implique le système agricole productiviste est intenable. S’y ajoute le gaspillage à outrance : 1/3 des besoins alimentaires des pays riches finissent à la poubelle !

    Une alimentation industrielle, standardisée, à bas prix, pauvre en nutriment mais riche en pesticides et autres produits chimiques, représente également un enjeu considérable de santé publique et environnementale (obésité, MCV, cancers…).

     

     

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